Vacancy, les motels de longue durée

Alexandra Kandy Longuet, réalisatrice française formée au cinéma en Belgique, aborde, avec Vacancy, une célèbre icône des Etats-Unis : le motel. Il y est présenté comme un marqueur social et voit défiler les perdants et les perdantes du rêve américain. L’Amérique montrée à l’écran est celle qui, depuis la crise financière de 2007, a perdu des millions d’emplois et qui abrite les êtres brisés d’un pays où l’échec est rarement pardonné.

Dossier de presse – Vacancy 2019

Les personnes rencontrées dans ce documentaire tentent de se raccrocher à un dernier rêve : celui de mener à nouveau une vie normale et de retrouver leurs familles. À travers les images, les spectateur·rice·s vivent le quotidien monotone et angoissant de ces exclu·e·s. Une vie où les nuits se passent dans l’incertitude de pouvoir régler la note de la chambre et où les matins se déroulent dans la solitude. Ainsi, nous retrouvons, dans le pays le plus riche du monde, Beverly, une mère abîmée par la drogue ou encore Manuel, un ancien chef de gang qui a tout perdu. Leur point commun ? Ils vivent tous deux une exclusion sociale et se sont installés dans une précarité à long terme.

Vacancy est un film qui pointe du doigt les effets négatifs de notre société et donne la parole à ces laissé·e·s pour compte, dépossédé·e·s de tout. Ce documentaire nous interroge sur plusieurs aspects qui sont également d’actualité en Belgique : quelles sont les différentes facettes de la pauvreté ? Cette pauvreté peut-elle uniquement se réduire à des aspects économiques ?

Vacancy est actuellement au cinéma Galeries à Bruxelles où, se déroulera le 23 avril, une projection-débat sur le thème : « La Belgique, pays inégalitaire ? ». Le film sera également proposé le 11 avril au Quai 10 à Charleroi, le 4 juin aux Grignoux à Liège ou encore le 5 juin au Caméo à Namur.