Présumé coupable

« Présumé coupable » de Vincent Garenq
Ce dossier a été distribué à l’occasion de l’avant-première bruxelloise du film et d’une séance spéciale à Mons en octobre 2011.

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L’histoire
Le calvaire d’Alain Marécaux, l' »huissier » de l’affaire d’Outreau, arrêté en 2001 ainsi que sa femme et 12 autres personnes pour d’horribles actes de pédophilie qu’ils n’ont jamais commis…

Pourquoi la Ligue soutient ce film
« La démocratie, c’est quand on sonne chez vous à six heures du matin… et que c’est le laitier ! » dit le célèbre citation. En sonnant à l’aube à la porte de la maison de la famille Marécaux, la police française va enclencher l’engrenage d’une machine judiciaire folle qui va précipiter un innocent en enfer et remettre en question de manière profonde le fonctionnement de la démocratie dont elle constitue pourtant un des piliers fondamental.

« Présumé coupable » évoque le procès d’Outreau du point de vue d’Alain Marécaux accusé à tort d’actes pédophiles. Vincent Garenq met en scène son film avec une volonté indubitable de réalisme tout en le faisant fonctionner comme un thriller suffocant conjugué à la première personne. Il en résulte une empathie avec la victime, incarnée de manière extraordinaire par un Philippe Torreton littéralement habité, dont chaque tourment, chaque injustice est vécue par le spectateur comme une claque émotionnelle d’une violence parfois insoutenable mais aussi comme un élément de réflexion à charge sur le fonctionnement de la Justice. Brutalité de l’arrestation, absence d’avocats lors des premiers interrogatoires, détention préventive abusive…

Par le biais d’une des plus importantes erreurs judiciaires de notre époque, « Présumé coupable » développe, sans effets de manche inutile ni poujadisme, un réquisitoire implacable contre une justice qui, lorsqu’elle est pervertie par l’aveuglement intéressé des uns et par les réflexes de défense de caste des autres, se transforme en une machine à broyer des vies.