La part sauvage

L’histoire
Après 3 ans de prison, Ben veut renouer avec son fils et trouver sa place dans la société. De travail de réinsertion en petites récidives, d’amitiés sincères en tentation intégriste, Ben va mener combat pour résister à la haine et retrouver sa dignité d’homme libre.

Pourquoi la LDH a choisi ce film
Pour son premier long métrage,  Guérin Van de Vorst s’attaque au sujet de la réinsertion des détenus sous un angle particulièrement délicat dans le contexte actuel : celui du le processus de radicalisation à la sortie de prison.

Pour aborder un sujet aussi complexe (comment ne tomber ni dans l’angélisme, ni dans la caricature ?), le réalisateur saint-gillois choisit de développer le contexte personnel, relationnel et social de Ben (Vincent Rottiers, magnétique) que l’on découvre en train de se laisser enfermer dans le discours d’abord réconfortant mais qui devient rapidement  guerrier, d’un  prédicateur religieux.  Comme de nombreux autres détenus qui ont passé plusieurs années en prison, rien (ou si peu) n’a été fait pour faciliter son retour à la vie normale. Il est livré à lui même dans une ville, Bruxelles, où son réseau social s’est effrité. Dans un état de grande fragilité affective, il est une cible facile pour les manipulateurs et les prêcheurs de haine.

Une des qualités de La part sauvage est de ne pas envisager son personnage comme un ancien prisonnier mais bien comme un père de famille esseulé qui prend de mauvaises décisions pour revoir son fils qui vit désormais chez sa mère. Abordant subtilement les difficultés de la réinsertion sous de nombreux angles (relationnels, professionnels, amoureux, amicaux…), le film transcende son sujet initial sur la radicalisation pour devenir une chronique – particulièrement touchante – d’un homme qui tente, après un passage en prison, de retrouver un sens à sa vie et de jouer son rôle de père.

La bande annonce

La part sauvage
De  Guérin van de Vorst
Avec Vincent Rottiers, Sébastien Houbani, Johan Libéraux…

Sorti en salles le 14 mars 2018