Les mains en l’air

L’histoire
22 mars 2067. Milana se souvient de ce qui lui est arrivé, il y a soixante ans. En 2009, Milana, d’origine tchétchène, est élève en classe de CM2 à Paris. Ses copains, sa bande, ce sont Blaise, Alice, Claudio, Ali et Youssef. Mais un jour Youssef, qui n’a pas de papiers, est expulsé. Puis, c’est au tour de Milana d’être menacée. Se sentant alors en danger, les enfants décident de réagir. Ils prêtent serment de toujours rester ensemble et organisent un complot pour sauver Milana.

Pourquoi la Ligue soutient ce film ?
Un « Welcome » enfantin. A mi-chemin entre la fable et la satire politique, le nouveau film de Romain Goupil porte moins sur la situation des sans-papiers en France (thème qu’il avait abordé en 2002 avec « Une pure coincidence », que sur la capacité d’indignation et de désobéissance citoyenne et, plus particulièrement, des l’enfants. A la manière d’une Guerre des boutons solidaire, Goupil capte l’énergie incroyable de ces enfants prêts à braver les règles injustes des adultes pour sauver leur amie risquant l’expulsion. S’il place sa caméra et sa perception du réel à leur hauteur (un monde où il y a les gentils et les méchants), « Les mains en l’air » n’est pas pour autant démagogue. Préférant l’humour à la morale, Goupil interpelle intelligement le spectateur quant à son positionnement face à la problématique des expulsions. Avec « Les mains en l’air », Goupil signe une comédie dramatique familiale formidablement interprétée et dialoguée que les enfants pourront, eux aussi, apprécier.