Les armes à impulsions électriques sont des armes capables de délivrer des chocs électriques. Elles sont utilisées en Belgique depuis 20 ans. Cet usage était – en règle générale – limité aux membres des équipes d’assistance spéciale de certaines zones de police spécifiques. Depuis 2017, un projet pilote a été mis en place afin de déterminer si ce type d’armement devait également être introduit dans les services de police de base . Sur la base du rapport final, la commission de l’armement policier (organe interne aux services de police) a fait une recommandation à la ministre de l’Intérieur, après quoi il a été annoncé que les tasers seront effectivement mis à la disposition de tous les corps policiers. Ni le rapport final ni la recommandation ne sont accessibles au public. On ne sait donc pas si des risques pour les droits humains ont été identifiés lors de l’évaluation du recours à ce type d’armement. Police Watch reste donc particulièrement préoccupé par le risque accru de violations des droits humains que ce large déploiement pourrait entraîner.
Police Watch appelle donc à la prudence. Nous risquons d’être ainsi confrontés à des situations comme aux Etats-Unis ou au Canada, entre autres, où plusieurs personnes ont déjà été gravement blessées, voire sont décédées, suite à l’utilisation disproportionnée d’armes à impulsions électriques à l’encontre de personnes vulnérables (dont des enfants). Nous voulons absolument éviter cette situation en Belgique.
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