Tous les deux ans depuis 1996, la LDH récompense une personne ou une association œuvrant à la protection et à l’aide des groupes vulnérables qui s’est distinguée en mettant en évidence la nécessité de la résistance aux atteintes aux droits humains. La LDH s’engage à doter le ou la lauréat·e d’un montant de 1.500 euros pour une action ou un projet réalisé pendant les deux années qui précèdent (Règlement du prix Régine Orfinger-Karlin pour l’édition 2024).
Née dans les années 1910, Régine Orfinger-Karlin fut la deuxième femme inscrite au barreau d’Anvers. Rayée du barreau avant la guerre parce qu’elle était juive, elle entra dans la résistance après la dénonciation qui conduisit à l’exécution de son mari. Après la guerre, elle participera à la refondation de la Ligue belge des droits de l’Homme.
C’est à cette figure emblématique de la résistance, militante féministe et antiraciste, que la LDH a choisi de rendre hommage en récompensant d’un prix à son nom une personne ou une association qui s’est distinguée par son action militante en faveur de la promotion des droits humains.
La Ligue des droits humains remettra ce prix le 8 décembre à la Maison des droits humains.
Nous vous donnons rendez-vous de 15h à 19h à la Maison des droits humains, pour une remise de prix suivie du programme suivant :
15h : Accueil
15h15 : Mot de bienvenue
15h30 : Discussion sur les stratégies de luttes féministes et antiracistes avec Diane Bernard (professeure à la Faculté de Droit de l’UCLouvain Saint-Louis Bruxelles et membre de Fem&LAW), Estelle Depris (consultante et formatrice, créatrice du compte « Sans blanc de rien », Henriette Essami-Khaullot (militante, porte-parole du Comité des Femmes Sans-Papiers), et Myriam Leroy (autrice). Modération : Maryam Benayad (journaliste).
16h30 : Agojie, slammeuse du collectif slameke
Agojie est une slameuse du collectif de slam Slameke, elle est actuellement en finale du championnat national de slam belge.Cette jeune artiste, racisée et queer, utilise sa voix pour sensibiliser le public aux causes qui lui tiennent à cœur telles que le racisme, le sexisme ou encore les inégalités sociales. Le slam est un art qui se pratique a capella et qui a pour but de rendre la poésie plus accessible, en la sortant des carcans traditionnels afin de toucher un public plus large, en jouant sur la prosodie ou encore en y amenant de nouveaux vocabulaires. Dans ses textes, Agojie pousse à voir le quotidien avec un nouveau regard, le regard des minorités qu’on laisse habituellement de côté.
17h : Remise du Prix Régine Orfinger-Karlin
Les lauréates :
Bamko œuvre à l’éducation populaire et permanente à Bruxelles et en Wallonie à travers des formations, des visites guidées, et des publications d’articles et de livres. L’association s’adresse à tous les publics désireux d’en apprendre davantage sur l’interculturalité, l’intersectionnalité, le racisme, le féminisme et l’écologie. Elle impulse également le débat public sur les questions de défense des droits des personnes victimes de racisme, de décolonisation de l’espace public ou encore, au sujet du travail de mémoire sur l’histoire coloniale congolo-belge.
Le Collectif les 100 diplômées lutte contre les discriminations et l’exclusion. Il sensibilise aux questions des discriminations visant les femmes musulmanes qui portent le foulard. Elles ont été particulièrement actives pour la mobilisation dans le cadre scolaire (Francisco Ferrer), pour défendre le droit à l’éducation et le droit à l’accès au travail pour les femmes qui ont fait le choix de porter le foulard.
La Ligue des travailleuses domestiques de la CSC est un groupe de femmes sans-papiers qui exercent un travail domestique en région bruxelloise. S’occupant notamment d’enfants et de personnes âgées, et répondant à une pénurie de services à la personne, elles cumulent plusieurs discriminations du fait d’être femme, femme migrante et pauvre. Faisant partie de la CSC, et accompagnées par le Ciep MOC Bruxelles, elles organisent des actions collectives et portent un plaidoyer politique, avec pour but à la fois de visibiliser le travail domestique invisible des femmes confinées dans des familles, mais aussi de demander la reconnaissance par l’obtention d’un séjour légal via le travail.
17h30 : Drink
19h : Clôture
Accès gratuit dans la mesure des places disponibles. Les inscriptions sont malheureusement clôturées pour cet événement.