Vous voulez en savoir plus sur la justice transformatrice ?

Le procès fictif de la Ligue des droits humains, en collaboration avec Bruxelles Laïque dans le cadre du Festival des Libertés et Sophie Delacollette (écriture et mise en scène), aborde les violences conjugales. Comment rendre justice aux femmes victimes de ces violences ?

À côté du système pénal et les tribunaux, une autre voie émerge : la justice transformatrice. 

Comment la définir ?

Cette conception de la justice, en dehors du système pénal classique, “prône une gestion collective des violences interpersonnelles – en incluant la victime, mais aussi l’auteur et les proches – ainsi qu’une réflexion sur le contexte sociétal qui produit de telles violences”.

Des ressources pour en savoir plus: 

🎧​Des podcasts: 

Sur France culture, l’émission « Esprit de justice » consacre un épisode à la justice transformatrice, avec autour du micro Marie Chartrondocteure en philosophie politique et Elsa Deck Marsaultmilitante féministe, co-fondatrice du collectif Fracas (collectif d’entraide militante sur la prise en charge des conflits et des violences) et écrivaine.

 

Le podcast « Les couilles sur la table » reçoit lui aussi aussi Elsa Deck Marsault dans sa série « Nous faire justice ». «

 

 

LSD, la Série documentaire réalise une série de plusieurs épisodes sur les féminicides : « Féminicides. La guerre mondiale contre les femmes ».

 

 

Dans la Poudre, le podcast de la journaliste Lauren Bastide, plusieurs épisodes évoquent la justice transformatrice:

 

Un podcast à soi (Arte radio) de Charlotte Bienaimé aborde notamment l’aveuglement de la justice quand il s’agit de violences conjugales, d’inceste, mais aussi des violences institutionnelles que subissent les mères et les enfants. Le numéro du podcast s’intitule « Quand les pères font la loi ». 

 

❤️‍🩹​​Collectifs et associations (liste non exhaustive):

      • Le centre de prévention des violences conjugales et familiales propose un accompagnement spécialisé à toute personne concernée par les violences conjugales et/ou intrafamiliales (femmes majoritairement) venant de tous les milieux sociaux, culturels, professionnels, religieux, ethniques et philosophiques.
      •  Le Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion accompagne les femmes et les victimes du sexisme en général – en particulier celles de violences conjugales et intrafamiliales – quels que soient leur parcours et leurs convictions (à Liège).
      • L’association Praxis aide les auteur(e)s de violences conjugales et intrafamiliales et réalise un travail de responsabilisation en groupe.
      • Kabane collective est une collective d’intervention, de care et de recherche en justice transformatrice.
      • La bonne poire est une initiative anti-patriarcale qui vise à construire des espaces dans lesquels des hommes peuvent se rencontrer et s’approprier les enjeux liés à la masculinité dans leur vie.
      • Les matrisses (BXL) mène des recherches sur la prise en main collective de situations d’agressions ou de conflits en souffrance. Le collectif construit aussi un corpus de ressources, de récits et d’outils à mettre à disposition de quiconque souhaite: sortir des logiques punitives, guérir ou transformer les blessures individuelles et collectives, se passer tant que possible de la police et de la justice pénale, et se sentir moins démuni·e et isolé·e dans les situations d’abus vécues dans son entourage.
      • La maison du conflit est un espace d’expérimentation, de formation et d’intervention, installé dans le bas de Saint-Gilles (Bruxelles). Elle vise à développer une culture du conflit favorisant l’inventivité et l’autonomisation des groupes et des personnes dans la prise en charge de conflits clivants, d’abus et de préjudices, à plusieurs échelles.
      • Fracas (en France) est un collectif queer et féministe qui propose différents méthodes et outils d’intervention et de formation pour accompagner les personnes ou les collectifs autour des questions de conflits et/ou violences interpersonnelles, intracommunautaires ou au sein de collectifs.

📚​Des ouvrages : 

      • Gwenola Ricordeau, Pour elles toutes. Femmes contre la prison, Paris, Lux éditeur, 2019
      • Gwenola Ricordeau (dir.), Crimes et peines : penser l’abolitionnisme pénal, Paris, grevis, 2021
      • Angela Davis, La prison est-elle obsolète ?, Paris, Au Diable Vauvert, 2021
      • Sarah Schulman, Le conflit n’est pas une agression. Rhétorique de la souffrance, responsabilité et devoir de réparation, Paris, éditions b42, 20
      • Axiel “Éris” Cazeneuse, Rachel Hoekendijk et Leïla Teteau-Surel, Mieux gérer nos conflits. Manifeste pratique et politique à propos de violence intracommunautaire.
      • Jackie Wang, Capitalisme carcéral, Paris, Divergences, 2019.
      • Christelle Taraud, Féminicides. Une histoire mondiale, Paris, La Découverte, 2022.
      • Nous faire justice. Reader sur le viol et les rispostes extra-pénales, un corpus de textes rassemblés par Thelma Lauren et John D. Alamer paru aux éditions Burn Août

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