Peut-on défendre les droits des réfugié·es à l’échelle mondiale quand on les a délibérément bafoués à l’échelle nationale ?
A priori, la réponse semble évidente. Et pourtant, Nicole de Moor, ancienne secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, convoite le poste de Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés. Or, on ne se souvient que trop bien de la dégradation des droits des personnes migrant·es, conséquence directe de sa politique, durant son mandat de 2022 à 2025.En effet, Nicole de Moor a constamment et sciemment violé les droits fondamentaux des personnes venues trouver refuge en Belgique. Malgré les près de 17 000 condamnations de l’État Belge qui donnaient raison aux associations, aux avocat·es et aux citoyen·nes actifs·ves dans l’aide et le droit des réfugié·es, Nicole de Moor a persisté et signé en annonçant publiquement qu’elle continuerait sa politique coûte que coûte, balayant d’un revers de main ces décisions de justice.
Comment imaginer alors qu’un tel profil serait capable de travailler en collaboration avec les ONG, condition qui figure dans les statuts du Haut-Commissariat aux Réfugiés ? Quel signal le Haut-Commissariat aux Réfugiés enverrait au monde en étant dirigé par une personne qui a activement et consciemment participé à la détérioration des conditions d’accueil des demandeurs d’asile en Belgique – dont des familles avec enfants ou des mineurs non-accompagnés ?
17 associations et plus de 200 avocat·es – dont la Ligue des droits humains – s’unissent donc pour désapprouver cette candidature.
Parce qu’il est essentiel pour nous que l’ONU ait connaissance de la politique menée par cette candidate, une lettre de non-recommandation a été envoyée au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres
Si vous souhaitez connaître tous les détails, ils sont à découvrir dans la lettre :
lettre de non-recommandation concernant la candidature de Nicole de Moor pour le poste de Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés