Rapport sur les droits des familles de détenu·e·s : entre gris clair et gris foncé

Alors que la plupart des familles seront réunies dans quelques jours pour les fêtes, certain·e·s n’auront pas cette chance… L’incarcération n’a pas uniquement d’impact sur la personne privée de liberté : sa famille, ses proches aussi en souffrent.

Pourtant le maintien des liens familiaux constitue un des facteurs essentiels pour la réinsertion sociale de la personne détenue et revêt une importance particulière pour les enfants dans leur construction psychologique et identitaire. Ce maintien des liens repose toutefois sur la capacité des familles à faire face aux contraintes multiples entraînées par les visites (jours et horaires imposés, frais de déplacement, conditions d’accueil, etc.).

La Ligue des droits humains (LDH) s’est intéressée à leur situation dans un souci de mieux cerner les problèmes auxquels elles sont confrontées qu’il s’agisse de l’accueil qui leur est réservé par l’institution pénitentiaire, des contacts qu’elles peuvent avoir avec leur proche ou encore du coût de ces contacts. Pour ce faire, la LDH a fait passer un questionnaire aux familles en vue de dresser un état des lieux de la question. À quoi exactement les visiteur·euse·s sont-ils/elles confronté.e.s en entrant en prison ? Comment sont-ils/elles accueilli·e·s par le personnel pénitentiaire lors des visites ? De quelle manière se déroulent ces visites ? Quelle est leur fréquence ? Autant de questions auxquelles ce questionnaire avait pour ambition de répondre, l’objectif étant d’acquérir une connaissance plus précise de leurs conditions d’accès aux établissements pénitentiaires et de l’accueil qui leur est réservé lors des visites d’un·e proche privé·e de liberté.

La LDH publie aujourd’hui un rapport qui propose ainsi, après un état des lieux juridique de la question, de restituer le point de vue des familles et proches des détenu·e·s. Il se conclut par une série de recommandations qui ont pour but de mobiliser les acteur·rice·s compétent·e·s (notamment politiques, administratifs, associatifs et médiatiques, mais aussi toute personne intéressée) à tendre vers une amélioration de la situation des personnes concernées, qu’elles soient devant ou derrière les barreaux.

Disponible en ligne ici.

20 décembre 2019