Un nouveau directeur pour la Ligue des droits de l’Homme

Ce 1er février, la Ligue des droits de l’Homme accueille son nouveau directeur : Pierre-Arnaud Perrouty.

Ce diplômé en droit de l’Université libre de Bruxelles et de l’Université d’Oxford s’est spécialisé, à travers son parcours professionnel, dans les droits fondamentaux avec une attention particulière pour les enjeux qui touchent aux libertés publiques, à l’égalité et à la diversité. Il vient par ailleurs d’être désigné pour un deuxième mandat au sein du Conseil de déontologie journalistique.

Pierre-Arnaud Perrouty est loin d’être un inconnu pour la LDH : après être passé par le Barreau de Bruxelles et avoir fait de la recherche en philosophie du droit à l’ULB (entre autres, sur la désobéissance civile), il a travaillé à la LDH durant quatre ans comme conseiller juridique. Lorsqu’il a quitté la LDH pour le Centre d’Action Laïque où il a exercé la fonction de Directeur Europe & International, il a continué à soutenir activement le travail de l’association en qualité de secrétaire général de l’association.

« Le rôle de la LDH est essentiel dans une période troublée où les gouvernements s’embarrassent peu du respect des droits humains » déclare-t-il à propos du contexte général dans lequel il prend ses fonctions. « Les droits fondamentaux doivent rester à la fois un socle et une boussole pour toute politique publique. La LDH a la chance d’être en contact direct avec des acteurs de terrain et d’avoir accès aux décideurs politiques. Cette position nous permet de relayer un message et de montrer que le respect des droits humains n’est pas une question théorique mais a des impacts quotidiens et directs en Belgique »

Prenant la relève d’Emmanuelle Delplace dont il salue l’action, ce bruxellois de 45 ans aborde les défis que doit relever la LDH avec la même philosophie : « La LDH va devoir chercher à rassembler plus largement, faire preuve de plus de pédagogie, convaincre que les droits humains ne sont nullement une « idéologie de gauchistes » mais un héritage culturel et juridique fondamental que nous devons préserver. Les terroristes ne gagnent pas quand ils tuent des gens dans nos pays mais bien quand les gouvernements adoptent des mesures qui sapent les droits humains, qui constituent le fondement des sociétés démocratiques qu’ils combattent ».

1er février 2018